Vivre pour
qu'ils vivent
La
ciel doucement se met à
pleurer
Sur sa montagne d'elle tant appréciée.
Les cimes des sapins frissonnent
Sous la brise d'été qu'elle affectionne;
Cette ondée, douce, chaude, pas évitée
Puisqu'en son coeur l'encre se met à couler;
Cela comme chaque fois lui fait songer
A ce rêve lui permettant encore d'exister:
Elle écoute la complainte de son corps,
Assise sur le tronc d'un arbre semblant mort.
A son aimé, la retrouvant, elle se donne;
Caché par la forêt, leur amour claironne!
Ce n'est que chant d'espoir et de beauté,
Sûr, en ce temps, jusqu'au bout de s'aimer...
Hélas! tout cela n'est que
rêverie!
Seules pluie et larmes sur son visage sont unies.
Mais croire en la vie, c'est toujours espérer;
Toujours espérer, c'est encore avancer;
Avancer pour que nos aimés ne meurent;
Sur notre sentier ainsi ils demeurent.
Comme cet arbre gisant, où vers, elle chemine,
Qui a pourtant en terre toutes ses racines,
Son amour que tous croit mort est juste endormi,
Et par ses pensées, ici, elle lui redonne vie.
Lui parlant, l'aimant, et par sa tendresse,
Parmi les vivants de nouveau il se dresse...
Sur sa montagne qui tant la
passionne,
L'orage à présent leur amour tonne!