Mon amour, ma vie, s'en était allé,
Et mon cur en était esseulé.
Oh! pardonnez moi douces pâquerettes
D'être depuis, pour ne plus souffrir, parti à votre cueillette.
Mon amour, ma femme, s'en était allé,
Et mon cur ne pouvait s'en consoler.
Oh! pardonnez moi jolies fleurs, d'avoir volé vos senteurs
Pour m'enivrer à l'oublier. Ne m'en tenez pas rigueur.
Mon amour, mère de
mon avenir, s'en était allé,
Et mon cur le recherchait dans vos beautés.
Oh! pardonnez moi, fleurs de toutes saisons,
De vous avoir pour cette raison, butinées plus que de raison.
Mon amour, ma
compagne, s'en était allé,
Et mon cur dés lors volait sans destinée.
Oh! pardonnez moi merveilleuses fleurs effleurées,
De vous avoir fait espérer que sur vos pétales il se reposerait.
Mon amour, mon air,
s'en était allé,
Et mon cur, un jour, par une de vous, put de nouveau respirer.
Oh! pardonnez moi, je bourdonne, mon dard n'ayant hélas pu saisir
Du pistil de cette unique fleur, que son amitié et son sourire.
Mon amour, par ta
perte, combien de fleurs ai-je fanées?
Et mon cur ressent à présent cette douleur que sur tant j'ai distillée.
Oh! pardonnez moi de vous avoir blessées, vous toutes en l'espoir de mon amour,
Puisque rester, comme vous, dans l'attente d'une floraison, je suis à mon tour.
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